En général, l’eau qui n’est pas expulsée mécaniquement lors de la réanimation ou après effort de toux sera réabsorbée.
En fonction du volume d’eau et de s’il s’agit d’eau salée ou douce le mécanisme de lésion sera différent mais en général l’eau aspirée sera absorbée au niveau des capillaires entourant les alvéoles et redistribué dans la circulation, ceci entraîne un collapsus alvéolaire et provoque une réaction inflammatoire qui pourra causer :
- L’œdème pulmonaire (EP),
- Une baisse du transfert d’oxygène dans le sang de même que
- Des débalancements au niveau des électrolytes en fonction du niveau de salinité de l’eau.
Dans la plupart des cas moins sévères réanimés, les signes et symptômes de l'EP apparaitront dans deux à trois heures suivant la quasi-noyade. Il faut donc surveiller les victimes au minimum pendant 4 à 6 heures après l’évènement.
L'écoute à l'aide d'un stéthoscope - et parfois avec une oreille sur la poitrine nue du patient – révèlera alors des râles ou des bruits crépitants (velcro like) qui indiquent que du liquide s'accumule dans les poumons du patient.
Une autre complication tardive à suspecter (les jours suivants) est une pneumonie selon le niveau de contamination bactérienne de l’eau.
Eau douce : Comme l’eau douce est hypotonique ( Faible concentration en sodium) , Elle sera absorbée plus rapidement et contribuera a un effet de dilution du plasma et du surfactant, affectant la mécanique pulmonaire (diminue la compliance) et peut engendrer une lésion pulmonaire menant à un poumon de choc.
Eau salée : comme elle est hypertonique ( concentration élevée en sodium ) , elle engendre une plus grande accumulation d’eau dans les poumons car le corps essaie de rééquilibrer le niveau de sodium. Cette quantité importante de fluide diminue le volume plasmatique efficace et peut causer un état de choc hypovolémique.
Qu’est-ce qui arrive à l’eau qui est accumulée dans les poumons d’une victime de quasi-noyade ?